Sélectionneurs et virologues appelés à faire front contre les maladies du manioc

  • 13/04/2018
  • Source : AIP
Abidjan - Le directeur exécutif du Programme ouest-africain d’épidémiologie virale pour la sécurité alimentaire (WAVE) en anglais, Dr Justin Pita, a appelé, jeudi, à l’ouverture du séminaire sur le thème « Agir ensemble pour une production du manioc en Afrique » à Abidjan Cocody, à une union des sélectionneurs et virologues en vue de combattre les maladies qui menacent la production du manioc.

Selon Dr Justin Peter, la maladie de la mosaïque africaine du manioc causée par les géminivirus constitue la première contrainte de production du manioc , car il peut faire perdre 40 à 70% du rendement.

Cependant, la propagation de la maladie de la striure brune du manioc qui existe en ce moment en Afrique centrale et dont les conséquences sur la production du manioc peuvent aller jusqu’à une catastrophe alimentaire voire économique est à craindre. "Il nous faut donc être proactifs et avoir les moyens de mettre en place un système de surveillance et d’alerte précoce », préconise-t-il.

Le présent atelier s’inscrit donc dans une perspective de développement des synergies, de renforcement de l’expertise scientifiques et de mise en commun des connaissances et stratégies pour répondre à la préoccupation de sécurité alimentaires en Afrique, informe le directeur de WAVE.

Pour Dr Justin Pita, l’objectif est d’arriver à donner aux agriculteurs un manioc résistant aux maladies, qui produit beaucoup, 20 à 40 Tonnes à l’hectare alors que la moyenne actuelle est de 10 Tonnes à l’hectare.

Ces assises d’Abidjan devront, selon le Dr Pita, impérativement permettre aux sélectionneurs du manioc , c'est-à-dire ceux qui mettent en place les variétés de manioc et les virologues, ceux qui en étudient les maladies d'accorder leur violon sur la question du manioc, vu les nombreuses menaces.

Réunis à Abidjan Cocody du 11 au 13 avril , 40 chercheurs en provenance de 12 pays d’Afrique centrale, d’Afrique de l’est et de l’ouest réfléchissent sur la production du manioc et sur les stratégies à mettre en place pour contrecarrer les maladies de l’un des tubercules les plus consommés en Afrique.

Mis en place en 2014, avec un financement de la fondation Bill Gates et du Department For International Development(DFID) du Royaume Uni, Le programme WAVE vise à améliorer la productivité des tubercules et à favoriser une gestion plus efficace des maladies virales liées à leur consommation.

akn/tm