Organisation de la CAN 2019 : Après ses propos, le Cameroun remonte les bretelles au président de la CAF

  • 08/08/2017
  • Source : Autre Presse
La Fédération camerounaise de football (Fécafoot) ne compte pas céder l’ombre d’un pouce sur l’organisation de la Coupe d’Afrique des Nations 2019. Alors que samedi, le président de la Confédération de football (CAF) semblait douter des capacités du Cameroun à organiser cette compétition, la Fécafoot a émis un droit de réponse.

“A ce jour, je peux vous confirmer, avec le standard et le cahier de charge qui est en place, aujourd’hui, aucun site au Cameroun n’est disposé à accueillir la CAN”, déclarait Ahmad Ahmad, le président de la CAF, lors d’une visite à Ouagadougou. Des propos qui ont suscité l’ire des Camerounais et de la Fécafoot qui n’a pas tardé à pondre un communiqué pour recadrer l’institution mère du football africain.

“La Fédération camerounaise de football (Fécafoot) a pris connaissance avec une profonde consternation des récentes déclarations du président de la CAF selon lesquelles, en l‘état actuel des choses, aucun site au Cameroun n’est en mesure d’accueillir la CAN”, a déclaré la Fédération dans un communiqué de presse publié lundi.

Pour les dirigeants du football camerounais, il est inopportun de douter publiquement des capacités du Cameroun à organiser la CAN 2019, au regard de “l’excellente organisation de la CAN féminine 2016 (qui) a valu au Cameroun, outre une lettre de félicitations de la CAF, le prix “Coup de Coeur du Jury” décerné en avril 2017 à Cannes lors des Heavent Award, cérémonie qui récompense les meilleures prestations événementielles à travers le monde”.

D’ailleurs, rappelle la Fécafoot, cette polémique n’a aucune raison d‘être encore que la première mission d’inspection de la CAF prévue du 20 au 28 août n’a pas encore effectué le déplacement au Cameroun.

Le Cameroun a lancé, sur la base du premier cahier des charges de la CAF, “un vaste programme de construction et de réhabilitation de ses infrastructures sportives évalué à des centaines de milliards de Francs CFA”, selon la Fécafoot qui assure que l’essentiel des stades seront prêts d’ici fin 2018. Un programme dans lequel l’accompagnent des “pays amis” dont la Turquie, l’Italie et la France.

De son côté, la CAF attend beaucoup de la mission d‘évaluation des experts qui analyseront la situation, “pour ne pas que l’organisation soit la honte de la Confédération”, déclarait-il samedi. Sinon, l’hypothèse d’un “plan B” avec une “ouverture des procédures d’appels d’offres pour qu’il y ait d’autres (pays) qui participent (à l’organisation)” pourrait être envisagée.

Lors de son dernier symposium au Maroc la Confédération africaine de football au Maroc a entériné une nouvelle mouture de la Coupe d’Afrique des nations (CAN) qui se jouera désormais en été [juin-juillet], chaque deux ans, et avec 24 équipes, au lieu de 16 préalablement.

Cette nouvelle formule, bien que favorablement accueillie, avait fait naître des inquiétudes, car programmée dès la prochaine CAN 2019, au Cameroun. Certains spécialistes du football africains avaient dès lors pointé une précipitation de la CAF, au dépens du Cameroun.