Les Etats-Unis mettent fin à leur traque de la LRA

  • 27/04/2017
  • Source : Le Monde Afrique
C’est le signe d’un quasi-hallali. Mercredi, les autorités américaines ont lancé le processus de retrait de leurs forces spéciales déployées depuis 2011 dans l’est de la République centrafricaine (RCA) pour y combattre la rébellion de l’Armée de résistance du Seigneur (LRA) dirigée par l’insaisissable – et sanguinaire – Joseph Kony.Fondée vers la fin des années 1980, la LRA est une milice ultraviolente à la doctrine nébuleuse mêlant croyances africaines et extrémisme chrétien.

Depuis sa création, son objectif n’a pas varié : renverser le président de l’Ouganda, Yoweri Museveni, arrivé au pouvoir en 1986, et instaurer à la place un régime théocratique s’appuyant sur les Dix Commandements.L’administration Trump a justifié sa décision par le fait que la LRA, responsable de la mort de plus de 100 000 personnes et de l’enlèvement de près de 60 000 en trente ans d’insurrection, serait aujourd’hui exsangue.

« Le temps est venu de passer à autre chose étant donné que l’organisation est vraiment en train de se battre pour sa survie », a fait valoir le général Thomas Waldhauser, à la tête du commandement américain pour l’Afrique (Africom). The Washington PostDe fait, le mouvement, qui au fil des ans avait essaimé en République démocratique du Congo (RDC) et au Soudan du Sud, ne serait plus que l’ombre de lui-même, avec seulement une centaine de combattants encore actifs contre plusieurs milliers il y a une dizaine d’années, selon Africom.La semaine dernière, d’ailleurs, l’Ouganda avait commencé à retirer de RCA l’ensemble de son contingent, fort de 1 500 hommes.