La Côte d’Ivoire envisage d'émettre un troisième eurobond de 1 milliard $, d’ici juillet 2017

  • 27/04/2017
  • Source : Lebabi.net
Après ses deux eurobonds en 2014 (750 millions $) et en 2015 (1 milliard $), le gouvernement ivoirien prévoit de lever 1 milliard $ d’obligations libellées en devises étrangères, selon des sources proches du processus, a révélé ce mercredi, Bloomberg.

Pris à la gorge par la baisse des cours du cacao, le premier producteur mondial de fèves envisagerait de recourir aux marchés financiers internationaux où il émettrait sa troisième obligation financière en juillet, selon une information de Bloomberg publiée ce mercredi.

Au moment même où les producteurs de cacao − dont la Côte d’Ivoire est le plus important à l’échelle mondiale −, cherchent à endiguer la chute des cours qui pèsent lourdement sur leurs recettes, l’exécutif ivoirien envisage de recourir une nouvelle fois à un eurobond.

Joint au téléphone par le site américain d’information financière, Bruno Koné, ministre de la Communication, de l’Économie Numérique et de la Poste et porte-parole du gouvernement, a confirmé que la Côte d'Ivoire envisageait d’émettre des eurobonds cette année, sans donner plus de détails, indiquant que cette obligation était « dans l’intérêt de la Côte d’Ivoire ».

La Côte d’Ivoire estime à 300 milliards de F CFA (457 millions d’euros) ses pertes de recettes fiscales et Alassane Ouattara annonçait jeudi dernier une baisse de 10% des dépenses d’investissement de l’État. Début janvier, le gouvernement s’était par ailleurs engagé à payer une prime à une partie de l’armée qui s’était mutinée.

Cette émission sur le marché international de la dette, la première depuis 2015, permettra au gouvernement du président Alassane Ouattara de financer plusieurs projets d’infrastructures.

En attendant un communiqué officiel du gouvernement, l’eurobond d’une maturité de 10 ans, devrait être lancé entre juin et juillet 2017.

En prélude à cela, un roadshow aura lieu à Londres et aux Etats-Unis pour rencontrer des investisseurs et les banques qui seront engagées en tant qu’intermédiaires des transactions révèlent Bloomberg.