Jours de deuil au Portugal, une collecte nationale s'organise

  • 19/06/2017
  • Source : RFI
L'incendie mertrier qui ravage la région de Pedrógão Grande, dans le centre du pays, court toujours et le bilan ne cesse d'augmenter. Il est désormais de 62 morts, dont un ressortissant français, et de plus de 60 blessés. Quelque 2000 pompiers sont encore à pied d'oeuvre. Le gouvernement a décrété un deuil national de trois jours et la solidarité nationale s'organise avec le lancement d'une collecte nationale pour venir en aide aux populations touchées par le drame.

L’incendie, qui a débuté samedi après-midi et pris des proportions gigantesques, n'est toujours pas maîtrisé, rapporte notre correspondante à Lisbonne, Marie-Line Darcy. Le feu court sur quatre fronts entre les villages de Pedrógão Grande, Figueiro dos Vinhos et Castanheira de Pera.

Un contingent de 900 sapeurs-pompiers, des militaires, des avions canadairs venus d’Espagne et de France, luttent toujours contre les flammes dans cette région de Pedrógão. Lisbonne a activé le mécanisme européen de protection civile pour avoir l'aide des pays voisins.

La solidarité s'organise

C'est un paysage de désolation, des arbres calcinés, des maisons endommagées et la zone où l’incendie fait encore rage n’est pas accessible aux médias. De nombreux villages ont été évacués et certaines personnes décédées ont été découvertes chez elles, asphyxiées dans leurs maisons, dans des zones isolées. Hébétés, les survivants racontent des scènes de cauchemar.

« On n'a plus rien », raconte à RFI une habitante de Pedrógão. « Ma maison a brûlé. J'ai tout perdu. Mon mari s'est brûlé aux mains, aux bras, au visage... Mais il n'a pas réussi à sauver notre maison. Tout a brûlé, absolument tout. Ça s'est passé très vite. Je ne comprends pas ce qui est arrivé. Je n'ai pas d'explication ! Nous étions chez nous, mon fils, mon mari et moi... Personne n'est venu nous aider. On n'a pas vu un seul pompier. On a pris la fuite en voiture. C'est vraiment très dur et je ne vois pas comment ça va s'arranger. On n'a plus rien ».

La solidarité s'organise comme dans la petite ville de Pedrógão où la maison de retraite a ouvert ses portes pour accueillir les villageois déplacés et où la population apporte eau et vivres, rapporte notre envoyée spéciale. Une collecte nationale a également été lancée pour leur venir en aide. 

C'est dans la nuit de samedi à dimanche que l'incendie a tout emporté sur son passage. La plupart des victimes sont mortes carbonisées en tentant de prendre la fuite par la route.  Les autorités craignent que d'autres victimes ne soient découvertes au fur et à mesure des recherches...