Frayeur après une collision entre un drone et un avion commercial au Canada

  • 16/10/2017
  • Source : lexpress.fr avec AFP
Un avion a été heurté par un drone près de l'aéroport de Québec le 12 octobre. Heureusement, les dégâts étaient mineurs et l'appareil a pu se poser en toute sécurité.

Alors qu'il effectuait une liaison intérieure, un avion de la compagnie Skyjet a été heurté par un drône pendant son approche de l'aéroport Jean-Lesage de Québec, au Canada, le 12 octobre dernier. 

"C'est la première fois qu'est répertoriée une collision entre un drone et un aéronef commercial au Canada, et je suis extrêmement soulagé de savoir que l'aéronef n'a subi que des dommages mineurs et qu'il s'est posé en toute sécurité", a déclaré le ministre des Transports Marc Garneau, dans un communiqué. 

Heurté à 450 mètres d'altitude

L'appareil transportait 6 passagers et 2 membres d'équipage. Il a été heurté alors qu'il se trouvait à 450 mètres d'altitude et à environ 3 km de l'aéroport, a précisé Marc Garneau. Il a souligné que cela aurait pu "avoir des conséquences catastrophiques" si le drône avait heurté une fenêtre du cockpit, incapacitant le pilote, ou s'il avait percuté un moteur, en particulier pendant les phases cruciales de l'atterrissage ou du décollage. 

Marc Garneau a rappelé aux utilisateurs de drones que compromettre la sécurité d'un aéronef était une infraction passible d'une amende pouvant atteindre 25 000 dollars canadiens [13 500 euros] ainsi que d'une peine de prison. 

Une future loi obligera à mettre nom et adresse sur la machine

Il a noté que depuis le début de l'année, 1596 incidents liés à des drones ont été signalés à son ministère, dont 131 "préoccupants du point de vue de la sécurité aérienne". La réglementation en cours au Canada interdit de faire voler des drones au-dessus de 90 mètres et à moins de 5,5 km d'un aéroport. 

Le ministre a rappelé que les règles actuelles au Canada sont provisoires et que la réglementation finale doit être adoptée en 2018. Celle-ci imposera notamment un âge minimum pour les opérateurs de drones, en fonction de la taille de l'engin, ainsi qu'un test de capacités, a-t-il précisé. Les propriétaires de drones seront également tenus de faire figurer leur nom et adresse sur la machine.