Fonction publique : 10 syndicats s’organisent pour déclencher une nouvelle grève

  • 20/03/2017
  • Source : Notre Voie
Le 12 mars dernier, 10 syndicats de fonctionnaires, issus de la plate-forme nationale des organisations professionnelles du secteur public ou de l’Intersyndicale des Fonctionnaires de Côte d’Ivoire (If-Ci), ont fait une déclaration dans laquelle ils affirment ne pas se reconnaître dans la rédaction d’un projet d’arrêté de négociation de la trêve sociale.

Un projet d’arrêté qui a été adopté le 13 mars dernier par les responsables des deux faitières, Abonga Jean-Yves Koutouan (de l’If-Ci) et Théodore Zadi Gnagna (de la plate-forme nationale), et Pascal Kouakou Abinan ministre de la Fonction publique et de la Modernisation de l’Administration, au sein dudit ministère. Depuis l’adoption dudit projet, ces syndicats ne démordent pas. La sensibilisation des fonctionnaires pour la reprise de la grève illimitée est très active sur le terrain. Ce matin, une seconde déclaration de ces syndicats est attendue en fin de matinée à Abidjan. 

Pour ces syndicats qui doutent de la bonne foi du gouvernement, la seule revendication des fonctionnaires, le paiement du stock des arriérés, ne justifie pas la création d’un comité de négociation de la trêve sociale. « Le gouvernement sait combien l’Etat nous doit. On n’a pas besoin de s’asseoir autour d’une table pour cela. Le gouvernement nous a fait savoir que les caisses de l’Etat ne sont pas propices aux décaissements. Nous ne sommes pas quant même bloqués ! Mais ce que nous demandons tout simplement à l’Etat, c’est un échéancier de paiement. Qu’il soit long ou court, nous allons l’accepter. L’essentiel pour nous, c’est d’entrer dans nos fonds. On va encore dépenser des millions Fcfa pour des réunions à n’en pas finir. Tout cela, pour nous avoir à l’usure. 

La revendication essentielle sur les 6 revendications de la plate-forme et de l’If-Ci, c’est le paiement du stock des arriérés, rien d’autre. D’autres corps de métiers ont obtenu rapidement ce qu’ils ont demandé, parce qu’ils avaient des moyens de pression et de dissuasion non conventionnels. Mais nous, nous n’avons que la grève pour nous faire entendre. Et notre cri de cœur est légitime », affirme un syndicaliste frondeur, membre de l’If-Ci.

Charles Bédé