Côte d’Ivoire: la prévalence de l’hypertension artérielle passe de 13,7% en 1979 à 25% aujourd’hui (ONG)

  • 16/02/2018
  • Source : APA
La prévalence de l’hypertension artérielle est passée de 13,7% à la fin de l’année 1979 à plus de 25% aujourd’hui, soit une prévalence établie de 20 à 30%, indiquent les termes de référence (TDR) de la première édition des « Journées de la télémédecine et de l’enfant malade du cœur à Bouaké’’ initiées, depuis jeudi, par l’Organisation non gouvernementale (ONG) Wake up Africa (WUA) en collaboration avec la Fondation ivoirienne du cœur (Fondi cœur).

Dans ce document dont APA a reçu copie, jeudi, l’association de droit ivoirien Wake up Africa, s’inquiète de ce taux de prévalence de l’hypertension artérielle (HTA) en Côte d’Ivoire qui ‘’va être à l’origine de beaucoup de complications comme l’a révélé une étude hospitalière à Bouaké en 2001 qui retrouvait une HTA sévère dans plus de 70% des cas observés’’.

Cette étude a, par ailleurs, confirmé ‘’la gravité particulière de l’HTA chez le sujet de race noire faisant appel à une poly thérapie dans sa prise en charge’’, ajoutent les experts de WUA.

Selon eux, ‘’les maladies coronariennes, réputées rares en Afrique noire sont de plus en plus observées avec une morbide-mortalité élevée atteignant jusqu’à 20% dans une série hospitalière à l’institut de cardiologie d’Abidjan en Côte d’Ivoire en 2008’’.

Par année, au moins 5000 nouveaux cas d’enfants naissent avec une malformation cardiaque, souligne l’ONG, dévoilant dans la foulée une étude rétrospective et descriptive réalisée en 2016 au CHU de Bouaké sur les cardiopathies de l’enfant qui a révélé ‘’41% de cardiopathies congénitales et 29% de cardiopathies acquises’’.

Dans les 60% d’enfants malades, les cardiopathies congénitales restent dominées par la communication inter ventriculaire (28,5%) et la tétralogie de Fallot (16,1%), poursuit le rapport. Aussi plus de 80 % d’enfants souffrant de cardiopathie n’ont pas accès aux soins.

Principalement à Bouaké, ‘’cette affection touche en général les enfants issus de conditions socio-économiques modestes’’. Autrement dit, la prise en charge des pathologies cardiovasculaires à l’instar des autres pathologies dans certaines spécialités médicales constitue ‘’un problème de santé publique’’, conclut le document.

Plusieurs ateliers sur la télémédecine, un dépistage des cardiopathies en milieu scolaire chez les enfants de 3 à 12 ans ainsi qu’un diner gala de bienfaisance à l’endroit des enfants malades du cœur et une cérémonie de pose de la première pierre du centre de recherche en télémédecine, du siège social de l’ONG WUA et de FONDICOEUR à 6 km de Bouaké meubleront cette 1ere édition  des « Journées de la télémédecine et de l’enfant malade du cœur à Bouaké’’.

L’hypertension artérielle à la fois facteur de risque et maladie a vu sa prévalence augmenter ces vingt dernières années dans la plupart des pays en voie de développement.

Selon les estimations de l'OMS pour l'année 2008, chaque année les maladies du cœur et des vaisseaux sanguins, telles que l'hypertension artérielle, provoquent à elles seules 29% de tous les décès dans le monde. En 2020, un décès sur deux sera occasionné principalement par les accidents vasculaires cérébraux et les maladies cardiaques, précisent les autorités ivoiriennes.

CK/ls/APA