Côte d’Ivoire: l’unité au sein du FPI est en «marche», selon Affi N’guessan

  • 13/05/2018
  • Source : APA
Le Président de la tendance du Front populaire ivoirien (FPI) reconnue par la justice ivoirienne, Pascal Affi N’guessan s’est réjoui, samedi à Abidjan, de l’unité qui pointe à l’horizon de son parti.

M. Affi s’exprimait dans son message à la faveur de la célébration de la Fête de la Liberté 2018, à Yopougon (Ouest d’Abidjan), autour du thème «Mobilisation pour les libertés et la reconquête de l’alternance en 2020».

« L’unité est en marche au parti. Il ne se passe plus de jours sans que les camarades qui étaient dans la fronde ne viennent nous voir. La base a compris que la fronde était un gâchis pour le parti. Et l’unité est partie de la base pour aboutir au sommet », a relevé Pascal Affi N’guessan à la satisfaction de ses partisans.

C’est pourquoi a ajouté M. Affi «être au pouvoir en 2020 est un impératif catégorique pour le FPI, car le pouvoir de Ouattara est fini», a-t-il insisté, annonçant les «prochains combats pour la réforme de la Commission électorale indépendante (CEI) et la révision du Code électoral ».

Pascal Affi N’guessan qui dirige une fraction du parti fondé par Laurent Gbagbo, en jugement à la Haye, a soutenu que le FPI n’est pas mort. Les militants du FPI sont divisés entre deux factions. L’une menée par Pascal Affi N’guessan et l’autre par Abou Drahamane Sangaré qui a organisé fin avril sa fête de la liberté à Gagnoa, la région d’origine de l’ex-chef de l’Etat Laurent Gbagbo.

« Nous avons besoin de nous mobiliser après les événements de 2011. D’aucuns croyaient que le FPI était mort et beaucoup se disputaient déjà sa dépouille. Non, le FPI est bien vivant et prêt pour la reconquête du pouvoir d’Etat », a souligné M. Affi expliquant que «un parti comme le FPI ne peut pas rester éternellement couché ».

Parlant de la situation socio-politique, Pascal Affi N’guessan a accusé le chef de l’Etat ivoirien d’avoir « mis le pays en coupe réglée » incarnée par « les violences sécuritaires, judiciaires, sociales, économiques, par la fiscalité rampante, les dettes intérieures non payées… ».

« Mais, aujourd’hui, le pouvoir de Ouattara est fini. Son cas est réglé car la communauté  l’a lâché. A l’intérieur de son parti, ils ont mis une croix sur le pouvoir de Ouattara. En plus, ses trois fétiches sont tombés. Le premier, Blaise Compaoré qui a entretenu la rébellion ivoirienne est tombé. Le second fétiche, Nicolas Sarkozy est tombé aussi. Le troisième fétiche, Good Luck Jonathan n’a pas été épargné », a indiqué Affi N’guessan.

Il a poursuivi pour faire remarquer aux milliers de militants présents que « les prisonniers attendent notre détermination et engagement pour leur libération », estimant que « la Côte d’Ivoire trouvera sa guérison dans la vérité » et non dans « le mensonge » invitant le pouvoir à la « réconciliation vraie et sincère ».

HS/ls/APA