Chu de Yopougon: Le ministre de la Santé désamorce une grève

  • 03/01/2018
  • Source : Fraternite Matin
Une grande altercation entre des éléments du Groupement des sapeurs-pompiers militaires venus déposer un malade aux urgences du Chu de Yopougon et le Dr Gbazi Marc, interne en 2e année de neurochirurgie, qui assurait la garde dans la nuit du 1er janvier et qui a été molesté, a mis lundi le corps médical sur le pied de guerre, avec une tentative d’arrêt de travail.

Selon des informations recueillies sur place auprès de certains internes, l’incompréhension est survenue quand l’interne de garde, parce que le service des urgences médicales chirurgicales affichait complet, a conseillé la patience aux sapeurs-pompiers, le temps de trouver avec le concours de la surveillante générale un lit disponible pour le malade qui venait d’arriver. Les pompiers militaires certainement pressés par d’autres interventions n’ont pas voulu attendre longtemps et ont décidé de partir sans satisfaire aux formalités d’usage d’admission du malade. En signe de protestation, les médecins se sont installés dans leur ambulance pour les empêcher de partir, puis une rixe a éclaté, avec pour conséquence coups et blessures sur la personne du Dr Gbazi Marc.

Informée par Yao Etienne, le directeur général par intérim dudit Centre hospitalier universitaire, qui a essayé tant bien que mal de maintenir la situation à flot, la ministre de la Santé et de l’Hygiène publique, a accouru mardi matin et sa présence saluée a été un grand réconfort pour le personnel et notamment le corps médical massé dans la cour.

Le Dr Raymonde Goudou Coffie a crié son indignation et trouvé légitime le mécontentement des médecins. Ce, d’autant que le statut général des fonctionnaires interdit qu’un fonctionnaire soit frappé et agressé dans l’exercice de ses fonctions. Et surtout parce que le Président de la République et son gouvernement tiennent à la paix sociale.

Elle a aussitôt présidé une réunion de crise et de vérité entre la haute hiérarchie militaire représentée par le chef d’état-major général adjoint, le directeur de la santé des Armées et le commandant des pompiers de l’Indénié, d’une part et d’autre part une forte délégation des médecins du Chu dont les chefs des services des urgences médicales et chirurgicales et de neurochirurgie...