Cacao: Affaire « 525 milliards FCFA de fonds de l’année dernière disparus » Tapé Do s’insurge contre ces mensonges

  • 21/04/2017
  • Source : Autre presse
Après la fixation des prix, le syndicaliste Koné Moussa accuse l’Etat d’avoir détourné les fonds secrets. Qu’elle est votre analyse ?

Tapé DO: Il faut que les gens cessent de dénigrer l’Etat. Il ne faut pas raconter ce qu’on ne sait pas pour intoxiquer les Ivoiriens. Ce n’est pas parce que ces gens- là sont FPI qu’ils pensent qu’ils ont le droit de détruire le pouvoir en place en racontant des choses qui n’existent pas dans la filière.

J’ai mal quand je lis ces choses dans les journaux. Depuis quatre ans le prix du cacao est en croissance. Les producteurs se sont réjouis. Avec les petites difficultés de cette année, des syndicalistes se rebellent contre le gouvernement et le Conseil du café-cacao. Après le beau temps, il faut s’attendre aussi à la pluie.

525 milliards FCFA détournés, ce n’est pas une réalité. On ne fait pas dans un Etat de droit organisé. Il faut cesser cela. Je suis obligé de dire non à ces comportements parce que j’ai été victime de ces mauvaises langues.

Le gouvernement est à saluer parce qu’il a consenti un véritable effort pour donner 700 FCFA aux producteurs. Ce sont plus de 43 milliards FCFA qui ont été injectés par l’Etat pour avoir ce prix. C’est un effort considérable qui a été fait.

Tenir absolument à la stabilisation ou au prix garanti, signifie que l’Etat s’est véritablement engagé à lutter contre la pauvreté en milieu rural. Il faut dire merci à ADO.

Nous qui avons géré par le passé avons le droit d’apprécier pour faire comprendre à la population. C’est la raison pour laquelle je vous accorde cette interview que vous avez souhaitée.

Des producteurs disent qu’ils ont porté plainte contre le gouvernement à propos de la baisse des prix. Quelle est votre position sur la question ?

Tapé DO: Ce sont des personnes qui se disent syndicalistes et non des producteurs qui ont parlé d’une plainte contre le gouvernement. Est-il intéressant que le syndicaliste se comporte de cette façon ? Il faut négocier pour obtenir ce qu’on recherche. Ce n’est pas avec un bras de fer, la force ou les grèves que les producteurs obtiendront gain de cause. Pour ma part, ce n’est pas une bonne lutte.

Qu’est-ce qu’il faut faire ?

Tapé DO: L’actuel Premier Ministre ivoirien a été ministre de l’Agriculture de ce pays. Le président du Conseil d’administration du Conseil du Café-Cacao, Lambert Konan Kouassi a été également ministre de l’Agriculture. Ce sont là des chances pour les producteurs de se faire comprendre.

Mais quand vous allez de façon dispersée avec des syndicats non structurés et des Coordinations supposées inexistantes, comment voulez-vous que les intellectuels qui sont en face vous écoutent ?

C’est pourquoi je demande qu’il faille vite arrêter le désordre et la mascarade. C’est une mascarade car nous avons l’impression que ceux qui bavardent à longueur de journées le font à des fins politiques. Il faut qu’on arrête cela parce que ce sont ces comportements qui nous ont jetés en prison.

Je souhaite et je conseille que les producteurs s’organisent au sein d’une plateforme nationale, crédible et représentative qui leur permettra de poser leurs problèmes aux autorités. Pourquoi ne peuvent-ils pas s’exprimer au sein de l’ANAPROCI (Association Nationale des Producteurs de Café-Cacao de Côte d’Ivoire) pour avoir un dialogue responsable avec le gouvernement qui est à leur service ?

Soyez plus explicite ?

Tapé DO: Il faut savoir que la dame qui a été nommée par le Président Alassane Ouattara est stricte dans la gestion.

Elle ne peut pas céder aux grimaces des syndicalistes. Voici pourquoi les gens continuent de gambader. Nous étions producteurs quand nous gérions. Les syndicalistes sont donc grillés et ils doivent laisser cette dame travailler et rendre d’énormes services à ses parents producteurs.

Nous approuvons le travail de notre fille Massandjé. Je dois le reconnaître même si je ne suis plus aux affaires. Ce travail qu’elle fait mérite des encouragements.