Accès au traitement du Sida : Le Comité consultatif régional pour aiguiser le plaidoyer

  • 02/11/2017
  • Source : Fraternite Matin
Comité consultatif régional. Voilà une plate-forme avec laquelle, il faudra compter désormais dans le cadre de la lutte contre le Vih-Sida, en Afrique de l’ouest. Il a été mis en place à l’issue de la réunion qui s’est tenue, les 26 et 27 octobre 2017 à Abidjan. En son sein, une représentation d’institutions gouvernementales, des partenaires techniques et financiers, des partenaires stratégiques de la société civile, des experts, des représentants des groupes cibles du projet Observatoire régional communautaire du traitement (Rcto).

Le Rcto, faut-il le noter, est une initiative pilotée par l’International treatment preparedness coalition global (Itpc Global) et financée par le Fonds mondial à hauteur de 2,3 milliards de francs Cfa. Le projet permettra à Itpc de soutenir le développement d’observatoires communautaires sur le traitement (Oct) en Afrique de l’ouest. Le but est d’accroître l’accès au traitement antirétroviral dans les 11 pays concernés. A savoir, Benin, Côte d’Ivoire, Gambie, Ghana, Guinée, Guinée-Bissau, Libéria, Mali, Sénégal, Sierra-Leone et Togo.

Aussitôt mis en place, le Comité consultatif, qui est un cadre de discussion, de réflexion, de conseils et de plaidoyer, s’est mis au travail. Les débats ont été engagés à l’hôtel le Vaisseau, lieu de la réunion, en vue d’identifier le bon plaidoyer pour un meilleur accès au traitement.

Le président de cette plate-forme, le sénégalais Innocent Sewoa Laison, explique qu’au cours des échanges, l’accent a été mis sur l’accès aux services de santé de qualité en faveur des groupes clé. « Parce qu’il est scientifiquement prouvé que si les traitements sont bien faits, on réduits les capacités d’infection. Ce qui veut dire que le traitement est une arme pour la prévention. D’où l’importance de mettre l’accent sur les meilleures conditions de vie des personnes vivants avec le Vih-Sida », dit-il.

Le Comité consultatif régional, indique—t-il, étudiera les données que ses partenaires produiront. A ce niveau, la plate-forme peut compter sur l’accompagnement de l’Institut de recherches régional (Pac-ci/Anrs). « Qui est réputé en matière de recherches scientifiques notamment  en ce qui concerne le Vih », note M. Swoa.

Le Pac-ci analysera les données collectées au niveau des 11 pays sur l’accès au traitement des groupes clé (les personnes vivants avec le Sida, les travailleuses du sexe, les femmes enceintes vivants avec le Vih, les usagers de drogues injectables, etc.).

Ce qui permettra au niveau du Comité consultatif de définir les axes de plaidoyers les plus pertinents. De sorte à emmener l’ensemble des pays concernés à adopter des politiques idoines permettant l’accès au traitement des groupes cibles...